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Le vélo à assistance électrique

Un guide de GreenVivo

Version magazine PDF - 15 pages

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  • Quel type de VAE choisir ?
  • Pour quel usage ?
  • Dans quelle gamme de prix ?
  • Avec quelles contraintes d’entretien ?
  • Dans quel cadre juridique et réglementaire ?
  • Quels sont les principaux acteurs de la filière ?
  • [...]

Ce guide s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux professionnels.

Introduction

Les Français aiment la petite reine. Nous sommes en effet quatrième sur la liste des pays les plus consommateurs de bicyclettes avec plus de cinq vélos vendus chaque année pour cent habitants, après le Japon, les Pays Bas et les Etats-Unis. Un marché très respectable de 1,3 milliard d'euros, accessoires inclus. Sur les 3,1 millions de bicyclettes écoulées dans l'Hexagone en 2009, 23 700 étaient des vélos à assistance électrique (VAE). Certes, cela ne représente qu'un petit pourcent du marché total, mais les ventes ont progressé de 50% par rapport à l'année précédente. Et d'après les professionnels du secteur, les ventes devraient doubler cette année. Il faut dire que la France dispose d'une belle marge de progression : la même année, les Suisses en ont achetés 24 000, les Allemands et les Hollandais 150 000, et les Chinois? plus de 21 millions !

Le premier VAE de série, baptisé « Système Simplex », fut conçu dans les années trente par Philips, qui en fournissait la batterie de 12 volts. La licence d'exploitation fut cédée à plusieurs fabricants européens, qui en assurèrent la production jusqu'au début de la seconde guerre mondiale. Tombés dans l'oubli du fait des progrès du moteur à explosion, les VAE réapparaissent pendant le premier choc pétrolier (1973-1978).

Véritables symboles du développement durable, les voici aujourd'hui de retour sur le devant de la scène avec une offre large et complexe. Des dizaines de marques, proposant pour certaines plus d'une vingtaine de modèles, se disputent le marché. Un secteur encore jeune dont le marketing vante essentiellement les spécifications techniques et les performances des produits.

Quel type de VAE choisir ? Pour quel usage ? Dans quelle gamme de prix ? Avec quelles contraintes d'entretien ? Dans quel cadre juridique/réglementaire ? Quels sont les principaux acteurs de la filière ? Ce guide s'adresse bien sûr aux particuliers, mais aussi aux décideurs des entreprises et des collectivités qui souhaitent s'équiper d'une flotte de vélos verts.

La technologie au service des performances et du confort

Un VAE est avant tout une bicyclette? sur laquelle se greffent des composants électriques et électroniques.

Partie cycle et mécanique

Bien que son coût soit largement inférieur à celui de l'assistance électrique, la partie cycle est fondamentale. Electrifier un piètre vélo n'en fera pas un bon VAE. Inutile de préciser que le budget est en étroite corrélation avec la qualité du produit.


La question du poids

Si le poids est un critère de choix important pour un vélo classique, il prend moins d'importance pour un VAE. On constate même une certaine corrélation entre un poids élevé et la robustesse de l'engin. Le poids impacte néanmoins l'autonomie du VAE. En effet, l'ensemble moteur - batterie - contrôleur pèse jusqu'à 10 kg. Un VAE affichant au total entre 20 et 30 kg sur la balance.

Aussi, la plupart des VAE bénéficient-ils d'un cadre et de jantes en aluminium. Les cadres acier, plus lourds, finissent en outre par rouiller malgré la peinture. Quelques fabricants proposent des VAE à cadre composite (carbone) pour un prix très élevé et un bilan écologique contestable (fabrication énergivore, matériaux non recyclables, toxicité des résines utilisées...).

Les constructeurs travailleraient actuellement sur des modèles en composites « verts » - contenant des fibres de lin par exemple - ou des structures en bois. Des vélos mécaniques en bambous sont d'ailleurs déjà disponibles sur le marché (ex : BikeBamboo).


Qualité et sécurité : un choix infini

Les autres organes mécaniques participent non seulement à la chasse au poids, mais aussi à la qualité globale de l'engin - sécurité, solidité, fiabilité, confort, et maintenance. La palette de choix se révèle vaste : freins, vitesses, transmission, roues, pneus, suspensions, potence, etc. Les cyclistes doivent aussi orienter leur choix en fonction de leurs usages.

Principal élément de sécurité, les freins peuvent être du type cantilever : les bons vieux patins, appelés aussi V-Brake, du nom de la version de l'équipementier Shimano, passé dans le langage courant. Ils sont peu efficaces sous la pluie, parfois difficiles à doser, et nécessitent le remplacement régulier des patins. Plus robustes, les freins à tambour (RollerBrake chez Schimano) sont discrets, bon marché, et demandent peu d'entretien. En revanche, ils demandent généralement une certaine poigne ! Au top du freinage, les freins à disque qui, commandés par câble ou via un système hydraulique, offrent une plus grande puissance et un meilleur dosage, tout en restant légers et économiques en entretien. Inutiles pour un usage courant et urbain, ils sont bien entendu les plus onéreux.

D'un point de vue pratique, la qualité des freins l'emporte sur le type de système. Un bon cantilever sera ainsi bien plus efficace et pratique qu'un frein à disque bas de gamme? tout en étant moins cher. Les grandes marques sont généralement un gage de qualité (Shimano, Magura, etc.).

Le système de changement de vitesse peut être à dérailleur (le système classique, qui déraille justement?) ou intégré dans le moyeu de la roue arrière, ce qui autorise les changements de rapports à l'arrêt. Ce système, totalement sans entretien, permet également une protection totale de la chaîne pour éviter graisse et saleté. A moins d'opter pour un cardan, encore plus propre et sans entretien. Inconvénient, les moyeux à vitesses ne proposent qu'une dizaine d'étages au maximum - trois seulement pour les moins chers - quand le plus simple des dérailleurs atteint déjà quinze vitesses et le plus souvent vingt-et-une. L'idéal pour la ville ? Un moyeu à 8 vitesses. Son prix plus élevé qu'un dérailleur est largement compensé par sa praticité au quotidien.

Les jantes à « double paroi » sont plus solides et supporteront mieux d'éventuels chocs avec les trottoirs. Des pneus renforcés évitent bien des crevaisons, mais pénalisent le poids et sont généralement moins maniables. Une fourche suspendue apportera plus de confort, surtout dans sa version hydraulique. Une potence réglable permettra à chaque utilisateur de trouver la position la plus agréable.

Citons enfin des accessoires moins déterminants : béquille, antivol mécanique intégré, puce antivol, selle en gel ou en cuir, panier de guidon, porte-bagages, sacoches...

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